CAMBODGE... J-3

3 jours exactement nous séparent du Cambodge.

Le vol :
Toulouse - Munich / Munich - Bangkok / Bangkok - Phnom Penh

Cette fois nous voyagerons en mode "light", sac à dos et transports en commun, en réservant les hébergements au fur et à mesure du parcours. Seule la 1ère nuit est réservée à Phnom Penh au SARAVOAN ROYAL PALACE (parce qu'on le vaut bien - merci Kate !).



Aidés de nos amis, collègues et de la lecture de nombreux carnets de voyage sur le site Voyage Forum, le programme est plus ou moins finalisé.
Nous nous adapterons sur place, au gré des rencontres, des lieux, et grâce aux conseils avisés d'Alan, propriétaire de l'hôtel avec qui nous sommes en contact depuis le début de l'année.

Lectures avant le départ :
- KAMPUCHÉA de Patrick Deville
- L'ELIMINATION de Rithy Panh
- D'ABORD ILS ONT TUÉ MON PÈRE de Loung Ung
- UNE ODYSSÉE CAMBODGIENNE de Haing Ngor

A lire aussi :
- CAMBODGIENS d'Eléonore Sok-Halovich (oct. 2019)
- CONCOMBRES AMERS de Séra (BD- 2018)

Le parcours :


27 Juillet 2019 - PHNOM PENH

Nous voici arrivés enfin.... nous nous rendons à l'hôtel en tuk-tuk et là, nous plongeons direct dans le vif du sujet. On comprend vite pourquoi il était déconseillé de louer une voiture. Circulation complètement désordonnée, le code de la route existe-t'il ? 
On arrive fourbus à l'hôtel, à 14h heure locale, sous une chaleur moite. La chambre est superbe, douche et repos avant de rencontrer Alan le propriétaire, qui nous communique bons plans et infos précieuses sur la ville, l'histoire du pays et ses habitants.  
Au moment de partir en balade, il nous propose un parapluie car il se demande s'il ne va pas pleuvoir. A peine termine-t'il sa phrase que le ciel nous tombe sur la tête !
Un quart d'heure plus tard on parcourt enfin les rues grouillantes. Depuis l'hôtel : boulevard Norodom, monument de l'indépendance, allée Sihanouk, Palais Royal, pagode d'argent et Sothearos boulevard. C'est un mélange de buildings ultra modernes et de bâtiments traditionnels.


Palais Royal
La nuit tombe lorsqu'on s'arrête manger au FCC que l'on trouve au hasard : vieux repaire de journalistes et d'aventuriers du monde entier, style colonial, grandes arcades et ventilateurs en bois.
Nous mangeons face au Mekong du poulet Teriyaki et poulet cambodgien au curry, excellent. L'air est doux. Des bateaux éclairés par des guirlandes lumineuses traversent le Mékong sous notre nez, enfin nous y sommes...

28 Juillet 2019 - PHNOM PENH

Journée à la découverte de Phnom Penh.
Il fait chaud, cela reste supportable. On est dimanche mais l'agitation reste identique à la veille. Pour traverser la rue est souvent périlleux car ici le piéton n'est pas roi, y compris sur les passages cloutés. 



Les rues sont sales, beaucoup de détritus partout, il faut regarder où l'on met les pieds. 
En s'enfonçant dans des petites ruelles, on découvre ce qui semble être une école, près d'un cimetière.


Chaque bout de trottoir est occupé : mécaniciens, vendeurs de toutes sortes, coiffeurs etc...
Les moines sont reconnaissables à leur tenue orange, même s'il faut que l'on se méfie : certains se déguisent ainsi juste pour quémander de l'argent.





Visite du marché central : le Psaar Thmay. Halles jaune style colonial/art déco composées d'une coupole et quatre ailes qui comportent 2000 stands !!


Après les allées minuscules où l'on trouve artisans, esthétique, vêtements, vaisselle, et le hall central où se trouvent les bijoutiers, ce sont les étalages de fruits et légumes, les poissons et crustacés, la viande, les fleurs, les herbes, les soupes et un nombre infini de préparations culinaires totalement inconnues de nous. 
Odeurs d'encens, de citron vert, puis de poissons séchés, de viandes, de sauces... Les poulets sont égorgés sur place, les pieds baignent dans le sang...
















Les gens sont d'une gentillesse remarquable. Les prendre en photo ne leur pose aucun problème, les échanges sont toujours accompagnés d'un sourire, du plus jeune au plus ancien. 

Après ce bain de foule, arrêt dans un centre commercial (qui poussent comme des champignons et commencent à dénaturer la ville) pour acheter une carte sim.

Nous mangeons poulet, crabes et crevettes sur le marché au milieu d'odeurs parfois écœurantes, la vraie vie quoi ! Une vieille dame nous offre du chou cuit qu'elle dépose dans nos assiettes, elle refuse notre argent... Tout ça avec un sourire extraordinaire.


Il fait chaud et lourd quand nous partons visiter le Wat Phnom (sanctuaire sacré le plus ancien de la ville), jolie pagode perchée sur un promontoire. Jo pense ne pas pouvoir rentrer, elle a les épaules nues et a oublié son foulard à l'hôtel, mais ils l'acceptent. Les gens font des offrandes (fleurs de lotus, bonbons, argent...) L'encens brûle en permanence. Décor chargé et très coloré. Ambiance de recueillement.





Nous rejoignons le quartier colonial, les bâtiments sont en ruine, certains habités mais dans quelles conditions... La végétation commence à prendre le dessus tandis qu'à côté, d'énormes chantiers sont en cours. 
On se demande s'ils seront réhabilités ou rasés. Mais ça vit, les uns nettoient leur voiture, les autres jouent au volley et un autre sport qui s'y apparente : 2 contre 2 et engagement au pied.




Le poste de style colonial est magnifique, en face du Manolis Hôtel.  Certaines rues sont colonisées par des bars qui ne laissent aucun doute sur leur activité nocturne. Sur les toits et les fils électriques, des singes qui s'épouillent ou observent la vie d'en bas.




Après une belle pause dans cette rue qui commence à s'agiter, visite du marché couvert Psaar Chah, il est 17h et ça grouille de vie. Les stands sont minuscules, les allées étroites, c'est un microcosme à lui tout seul. 
A chaque fois que l'on parle avec un cambodgien, il a de la famille en France, ils adorent nous en parler.

A 18h30, il fait nuit. On part sur le marché de nuit, et nous mangeons sur place (nouilles en sauce, crevettes en beignet, poulet) à même le sol où des tapis colorés ont été installés. C'est très familial, population très jeune et comme depuis notre arrivée, très très peu de touristes. 
On reste longtemps "à table" pour le plaisir de cette ambiance unique. On se régale.




Retour à l'hôtel par les quais qui longent le Mékong, où jeunes et vieux dansent au son d'une méga enceinte. Puis sur le retour, des femmes accostent Chris pour lui proposer un massage... nous rentrerons bras dessus, bras dessous !


29 juillet 2019 - PHNOM CHISOR et TONLÉ BATI (à 60 km de Phnom Penh)

Aujourd'hui, un chauffeur, réservé par l'assistante d'Alan, vient nous chercher devant l'hôtel pour nous amener au Tonlé Bâti et Phnom Chisor, deux sites que nous n'avions pas prévu de faire mais vivement conseillés par Alan. 
Notre chauffeur, Mister Coy, nous attend à 9h, et nous partageons la course avec Ulrich, un touriste allemand qui connait très bien les Pyrénées, la ville de Pau et nous dit qu'il y avait très bien mangé (quelqu'un de bien quoi).

Mister Coy conduit comme tout Khmer qui se respecte : comme un dingo ! C'est le plus gros qui a la priorité, donc quand il double, les Tuk tuks ou scooters qui arrivent en face n'ont qu'à se pousser. Par contre, il perd son autorité face aux camions. Gloups... le klaxon ne sert qu'à se manifester, il n'y a aucune agressivité, mais leur conduite est un véritable tour de force, et personne ne bronche. 

La campagne n'est pas particulièrement belle, c'est tout ce qui s'y passe qui est intéressant. Sur les 60 kms parcourus, partout des vendeurs de tout et de rien. Une vraie fourmilière, dans le bruit, la poussière, et une circulation d'enfer. Des étalages de viande en bordure de route, qui doit être panée de poussière et d'hydrocarbures en fin de journée. Les énormes camions de chantier roulent à tombeau ouvert en rasant les stands des bords de route, avec des enfants qui entrent de sortent de partout.
De temps en temps, un champ de riz ou de fleurs de lotus, mais du plastique à perte de vue... pas un mètre carré de terre sans plastique... 

Arrivés au pied de Phnom Chisor, ce sont 300 marches qu'il faut monter sous une chaleur moite. Plusieurs temples surplombent la plaine, on aperçoit au loin les buildings de Phnom Penh. On trouve ici plusieurs pagodes et les ruines d'un temple, un avant goût d'Angkor.


















Puis retour sur nos pas pour nous arrêter au Tonlé (lac) Bati et son temple, en ruine aussi. Parmi chaque renfoncement, des personnes nous interpellent pour acheter fleur de lotus, encens, bougies pour faire des offrandes à Bouddha. On marche une fois mais après c'est trop, on est un peu harcelés, on aime bien Bouddha mais pas au point de leur acheter tout le stock ! En fait, on se rend compte qu'il y a ici beaucoup de mendiants.

Fleur de Lotus 



On file sur le Tonlé Bati dont le niveau est bien bas. C'est vraiment la morte saison ici car toutes les payottes sur l'eau sont vides alors qu'elles sont censées abriter des restaurants. 







C'est magnifique, et encore mieux sans personne ! On trouve quand même de quoi manger, car on nous a vu arriver. C'est donc sur une paillote qui a les pieds dans l'eau, sur des tapis, que l'on nous sert poisson, riz excellent et poulet après une pause sur des hamacs. Juste trois, pour Ulrich et nous. On prend tout notre temps, discutons beaucoup, il y a un petit air bienvenu qui ne nous incite pas à bouger.




Un vieux monsieur sur sa barque passe et repasse devant nous sans arrêt avec un grand sourire quand il voit qu'on le photographie. Une autre barque avec femmes et enfants passent devant le peu de paillotes occupées pour vendre de la nourriture qu'elles cuisinent à même la barque.






Le fond sonore est assuré par des ados sur la paillote à côté avec leur enceinte qui débite une musique pas traditionnelle du tout ! Quand ce ne sont pas les bateaux de promenade qui se baladent avec une enceinte plus grosse que leur moteur, tantôt du hip hop, tantôt des chansons romantiques, c'est trop drôle. 

Il est déjà 16h, la lumière est parfaite pour refaire quelques photos, vert éclatant et reflet parfait des paillotes sur l'eau. Ulrich n'a pas l'air motivé du tout pour décoller, ce qui nous va très bien. 
Douceur de vivre...

Retour en fin d'après-midi après une traversée folle de Phnom Penh, c'est étourdissant. 1h45 pour parcourir 30 km de route pourtant goudronnée...
Nous poursuivons la soirée avec Ulrich, parce que nous adorons sa compagnie, c'est une adorable personne. Petit rafraîchissement à l'hôtel avant la douche, et nous nous retrouvons pour aller manger ensemble. Le restau conseillé par Alan étant complet, Ulrich nous propose d'aller manger chez "friends", restaurant où les jeunes serveurs, issus de la rue, sont réinsérés pour apprendre le métier. Nous mangeons à l'extérieur d'une maison coloniale, il fait bon et c'est vraiment délicieux, les produits sont frais et les mélanges de saveurs un vrai plaisir. Et on tchatche, on tchatche... avant de rejoindre nos pénates, non sans avoir échangés nos adresses et promis de nous revoir absolument.
Dans la rue de notre hôtel se trouvent pas mal de salons de massages mais aussi de galerie de peintres.