17 sept 17 : ISINLIVI / BAÑOS

Ce matin c'est grasse mat' car le petit dej' est servi à 8h. Le ciel est limpide, vue complètement dégagée depuis l'hôtel. Aujourd'hui nous descendons un peu plus vers le sud, avec Baños pour destination, aux portes de l'Amazonie. Sur la route qui nous mène jusqu'à la Panaméricaine, nous prenons 3 équatoriens, Carlos, Maria et son fils Marco qui nous demandent de les amener là où en bus, il faut compter 2 heures de route. Beaux moments d'échanges de nos cultures si différentes. Nous laissons à Carlos, très impliqué dans la vie de son village et membre d'une association qui aide à l'intégration des jeunes, des fournitures scolaires dont il saura faire bon usage. Nous échangeons également nos adresses mail pour garder contact.
Nous arrivons à Baños vers 13h et après avoir posé nos bagages à l'hôtel où Yolanda, un petit cœur de bonne femme, nous accueille chaleureusement, nous partons aussitôt vers l'est en direction de Puyo par la route des cascades, aux portes de l'Amazonie. En quelques heures de route, le changement est radical : nous passons d'une végétation andine à une végétation luxuriante, cascades, rios encaissés. En nous enfonçant dans la forêt, nous découvrons des communautés où vivent des descendants d'indigènes dans de petites bicoques sur pilotis.
Les gens dans cette région ont des traits indiens très fins, différents de la Cordillère. Les enfants sont à croquer, les filles très belles avec leurs longs cheveux noirs corbeau. Arrêt chez une famille qui fabrique des objets artisanaux entièrement faits main et avec des produits 100 % naturels, au sein de la communauté Yana Amarun.
Nous traversons un pont "colgante", pont suspendu, avec en fond un magnifique volcan.
Puis arrêt en bordure de route où des volutes de fumée sucrée s'échappent d'une baraque en bois. Notre curiosité nous pousse à rentrer pour découvrir qu'une famille entière s'affaire à produire des pains de sucre à partir de canne à sucre. Ils nous invitent à regarder le processus, carrément ancestral. Tout est parfaitement organisé : les deux adolescents déposent la canne à sucre dans une grande marmite d'eau alimentée par un feu de bois. L'eau s'évapore au fur et à mesure que le liquide s'écoule d'une marmite à l'autre. Le père récupère la mélasse, et la verse rapidement dans des gabarits afin de former des pains de sucre. C'est sa femme qui s'occupe d'égaliser le tout. Et au milieu de ce capharnaüm, glissant, sale et dangereux (on est bien loin de nos normes Européennes), un tout petit bout de chou prend la pose ! nous goûtons ce nectar et leur achetons 2 pains de sucre. Le circuit ne peut pas être plus court ! (Jo repart aussi avec une piqûre sur le mollet...).

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